Des repêchages intenses et soutenus, trois équipages français en quart de finale et des italiens remarquables, voici ce qui résume cette deuxième belle journée.
Les conditions météos ont fait tourner la tête de toute l’équipe d’organisation et des tacticiens mais le timing a été respecté, permettant de terminer les qualifications de cette 11e édition.
Journée ardue pour les coureurs et l’équipe d’organisation ! Le casse-tête avec Eole s’est transformé en devinette. Le vent n’a fait qu’osciller du matin au soir, passant de la pétole à 10 nœuds de secteur Nord, avec des variations d’orientation. « Je pense que les tacticiens et le comité auront mal aux cheveux ce soir » nous confie le président du comité de course, François Farjaud. Le soleil et les spectateurs ont été, en revanche, bien présents sur le village de la manifestation.
Malgré les conditions météos difficiles, le timing des courses a été tenu, permettant de terminer le round robin. Les repêchages, en deux points gagnants, ont été lancés vers 17h et terminés vers 19h15.
Aujourd’hui, les équipages ont dû batailler forts : lecture du plan d’eau, analyse du vent et des oscillations pour choisir entre la droite et la gauche, stratégie de départ… Malgré les différentes options qui se sont offertes à eux, les variations de vent ont parfois creusé des écarts irrécupérables entre les bateaux. De beaux matchs ont été aperçus, notamment entre Simone Ferrarese et le meilleur français mondial, Pierre-Antoine Morvan. Une fois l’un, une fois l’autre devant, jusqu’au bout l’issue a été incertaine.
Au final de ce duel, c’est l’étonnant équipage italien qui l’emporte. Sa capacité d’adaptation à toutes les conditions, a fait de lui le meilleur de ces deux premières journées. Sa qualification directe en quart de finale n’a fait aucun doute.
En quart de finale, on trouve également l’équipage Néozélandais de Laurie Jury, 6e mondial, suivi de près par le Français Pierre-Antoine Morvan, n°3 mondial, et William Tiller, 9° mondial.
Alors qu’aucun équipage de l’APCC ne se rencontrait lors du repêchage, il était encore possible d’avoir tous les tricolores en quart de finale. Mathieu Richard et ses équipiers se sont rapidement imposés 2-0 contre Joachim Aschenbrenner. (Equipage de Mathieu Richard : Philippe Buchard, Thierry Briend, François Verdier).
Damien Iehl, quant à lui, nous a tenu en haleine jusqu’au bout ! Perdant son premier match contre Prezneck Tarnacki, au deuxième, derrière à une demi-longueur, l’équipage français, a su manœuvrer judicieusement sur les derniers mètres, lui permettant de bloquer son adversaire et d’accélérer en même temps. Damien et son équipage sont alors passés devant pour gagner sur le fil ! Continuant sur sa lancée au cours de la belle, il empoche son ticket pour les quarts.
ITW de Damien Iehl : Après une entrée en matière difficile, vous réussissez à vous qualifier. Explique-nous cette belle performance :
« C’est vrai que le début a été difficile. L’équipe est tout nouvelle avec peu d’entrainement ensemble. Il nous a fallu du temps pour être au point sur la communication, la confiance, le fonctionnement en général. C’est très intéressant mais c’est aussi très stressant. L’équipage a un réel potentiel. Nous avons su monté en puissance tout au long de ces premiers jours. Au repêchage, les matchs ont été très serrés. Sur le deuxième, ça s’est joué à peu de choses. On a rien lâché jusqu’au bout et mon expérience a fait la différence sur la décision tactique des derniers mètres. On a engagé une manœuvre, qui a déventé notre adversaire et accéléré notre bateau. On est content d’être en quart et on espère aller le plus loin possible maintenant. »
Équipage de Damien Iehl : Nicolas Heinz, Maximes Cariou, Paul Dagault
Pour Mathieu Durand, malheureusement, le n°5 mondial Keith Swinton ne lui a fait aucun cadeau. Le local de l’épreuve s’incline 0-2 face à l’australien.
Demain, les bateaux seront à nouveau tirés au sort avant de lancer les quarts de finale à partir de 10h.